LA FONTAINE SAINTE-MARIE
Dès les temps reculés de la Préhistoire, le site de Cohons a attiré les hommes en raison de sa situation géographique particulière, au bord du plateau de Langres. L’eau qui jaillit de toutes parts du pied de la falaise avant de sauter de bassins en fontaines dans les jardins et les rues du village blotti à ses pieds, a toujours été signe de vie et de prospérité.
Le climat particulier, engendré par la falaise haute de 15 mètres au moins abritant vignes et vergers des vents froids venant du plateau de Langres et qui restitue la nuit la chaleur accumulée la journée, fait un contraste saisissant avec celui de Langres pourtant tout proche. La pierre de Cohons, omniprésente, dont les qualités ont permis la construction de tant de maisons bourgeoises et de bâtiments publics au cours des siècles, a fait la réputation du village, de ses carriers et maçons.
SILIÈRE ET SON JARDIN À LA FRANÇAISE
C’est pourquoi, très tôt, la noblesse et la bourgeoisie langroise s’est intéressée à Cohons pour s’y créer des domaines fonciers propres à les nourrir. Ils y firent construire de belles demeures, des vendangeoirs ou vinées que l’on peut toujours admirer : le manoir de Silière, la villa Beauséjour, la Villa de la source, la villa Soleil pour ne citer que celles-là. Et toutes ces maisons sont agrémentées de magnifiques parcs et jardins dont la beauté doit beaucoup à l’eau qui les alimentent à profusion. Deux jardins ont reçu le label national Jardin remarquables en 2014, faisant de Cohons le seul village de moins de 500 habitants à être ainsi honoré.
L’Évêque de Langres, autrefois duc et pair de France, sera dès le 15e siècle le seul seigneur du village, y établissant une mairie héréditaire et une maison fortifiée, symbole de sa toute puissance. Il y possèdera plusieurs grandes forêts.
LA MAISON GUIDOR-DROUOT
Les notables langrois, nobles ou bourgeois fortunés, ne seront pas en reste, dont beaucoup furent des édiles de la cité épiscopale : les Méat, Gaucher, Le Picart, Drevon, Aubert, mais encore la famille de Denis Diderot, l’encyclopédiste né à Langres dont la maison, embellie et agrandie par son frère le chanoine Didier-Pierre, existe toujours à Cohons.
Un peu avant la Révolution, c’est Nicolas Daguin, puis son ami François Bertrand en 1808, qui s’installent à Cohons, y créant leur domaine rural et surtout de magnifiques jardins en terrasses et parcs pittoresques à fabriques qui sont aujourd’hui emblématiques du village, avec les autres monuments historiques comme la Fontaine Sainte-Marie, la maison Guidor, l’église Notre-Dame de la Nativité, Silière.
Articles connexes :
- Le Jardin en terrasses, le Clos de la Roche
- Le Parc des Escargots de Pierres
- Le village de Cohons, un patrimoine remarquable
- Le potager
- Les Vignes
- Le verger
- Le calcaire Idéal
- Le savoir-faire de la pierre sèche
- Le chantier d’insertion
- Les stages